Mort de son mari ...
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Madame Suu Kyi
Depuis son retour au pays, rien ne lui a été épargné. En plus des longues périodes de séquestration avec accès restreint ou même interdit dont madame Suu Kyi a été l'objet, toutes les entraves possibles et imaginables ont été dressées sur sa route. Les campagnes calomnieuses n'ont jamais cessé. On a dénoncé son mariage avec un étranger en des termes orduriers, et des caricatures insultantes sont encore publiées en permanence dans la presse gouvernementale – la seule existante en Birmanie. Mais ce harcèlement n'altère en rien sa souveraine sérénité et sa détermination.

Michael Anis
En 1998, «libérée» par la junte depuis trois ans, elle souhaite rendre visite au bureau de son parti, à une centaine de kilomètres de la capitale. L'armée bloque son véhicule sur un pont, en rase campagne. Elle y reste dix jours, refusant de s'alimenter. Les militaires la ramènent finalement de force à son domicile, très affaiblie. Les limites du tolérable pour la junte ont été franchies lorsque les chefs militaires ont pris conscience de la vanité de leurs efforts pour briser son aura. Dans l'espoir de lui faire quitter définitivement le pays, les autorités interdirent à son mari et ses enfants de lui rendre visite. Elles restèrent sourdes aux appels de Michael Anis – décédé en mars 1999 –, y compris lorsque, atteint d'un cancer incurable, il voulut revoir une dernière fois son épouse.
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